Objectifs et analyse au niveau de la ventilation intensive

L’objectif de la ventilation intensive est de lutter contre les surchauffes.

Le risque de surchauffe dépend de multiples facteurs : le nombre d’élèves, l’orientation et les caractéristiques des fenêtres, l’inertie (la masse des matériaux accessible), les équipements (ordinateurs, luminaires…), et le niveau d’isolation. Le réchauffement climatique est une évolution qui risque d’amplifier ces problèmes.

Dans le cas des écoles, qui ne sont généralement pas occupées pendant les périodes estivales les plus critiques, il arrive que la température intérieure des classes soit trop élevée alors que la température extérieure est plus fraîche. Dans ce cas, la ventilation naturelle par l’ouverture des fenêtres pendant la journée est une bonne solution pour rafraîchir les classes, à condition que le niveau sonore extérieur le permette.

Toutes les classes doivent avoir des fenêtres qui permettent la ventilation intensive diurne. Ces ouvertures doivent permettre un débit suffisant, être contrôlables et positionnées pour limiter les problèmes de courant d’air (feuilles qui volent, etc.)

La ventilation intensive nocturne implique de répondre à des contraintes de régulation (risque de refroidissement excessif) et de sécurité (risques d’intrusion) qui en font une solution plus difficile à mettre en œuvre. Elle ne sera étudiée qu’en cas de problème de surchauffe avéré et de bâtiment avec une inertie importante.

 

Y a-t-il des problèmes de surchauffe dans les locaux ? (Maintenant ou dans un futur prévisible)

S’il y a surchauffe, une ventilation intensive peut réduire les problèmes de surchauffe. S’il n’y a pas de surchauffe dans la situation existante, l’amélioration de l’étanchéité de l’enveloppe, l’augmentation du nombre d’élèves par classe ou le réchauffement climatique en augmenteront le risque

Quelle est la ventilation naturelle possible ?

La ventilation intensive d’une école existante peut se faire via les fenêtres et par l’un des deux « moteurs » de ventilation naturelle : l’effet cheminée ou l’effet du vent.

On peut donc observer la situation existante en évaluant les possibilités de transfert de l’air via l’un ou l’autre « moteur »

Est-ce qu’on dispose de châssis ouvrants pour ventiler la classe ? Si ces châssis sont conservés, on peut les analyser. Quelle est leur surface ? Les ouvertures sont-elles positionnées à des hauteurs différentes ? Est-il possible de les laisser ouvertes la nuit en position oscillante sans risque excessif ? Comment s’ouvrent-elles ? (clés, accessibilité de la poignée aux élèves ?) Quel moteur de ventilation pourrait créer un mouvement d’air suffisant ? Y a-t-il des fenêtres sur des façades différentes ? L’air peut-il circuler entre la classe et le couloir ? Le couloir est-il muni de fenêtres ouvrantes ? Une circulation verticale peut-elle servir pour créer un effet cheminée entre différents étages, sans être en contradiction avec ce qui a été mis en place au niveau de la sécurité incendie ? (En pratique, les étages devant être compartimentés, ceci n’est possible qu’en cas de portes coupe-feu se fermant automatiquement en cas d’incendie).

ventilation transversaleVentilation naturelle transversale, due à différence de pression entre les façades. Nécessite un transfert d’air entre les locaux, et donc, des ouvertures entre les classes et le couloir. Dépend des conditions de vent à l’extérieur

ventilation cheminée

Ventilation naturelle par effet de cheminée, due à la différence de pression entre les ouvertures basses et les ouvertures hautes. Nécessite un transfert d’air entre les entrées d’air basses et l’évacuation d’air haute, horizontalement et verticalement. Dépend des conditions de températures intérieure et extérieure.

 

 

 

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