La toiture doit être étanche à l’eau
Le premier rôle d’une toiture est de préserver l’intérieur des intempéries. Les règles de l’art doivent donc être scrupuleusement respectées pour que le bâtiment soit au sec pour longtemps. Une attention particulière doit être portée aux raccords (solins, corniches...). Dans le cas de toitures plates, les pentes et les hauteurs de remontée d’étanchéité seront suffisantes.
En matière de récolte des eaux pluviales, on veillera à opter pour des solutions éprouvées et sûres. On veillera à ce que les problèmes éventuels soient facilement détectables et ne créent pas de dégâts majeurs. Pour ce faire, il est recommandé de prévoir des gouttières et descentes d’eau pluviale apparentes.
L’isolation doit être continue
D’une part, il faut veiller à la continuité maximale de la couche isolante de la toiture en elle-même. L’utilisation d’isolation en vrac, ou de matériaux souples, le soin accordé aux jonctions entre les éléments lors de la pose et les superpositions de plusieurs couches avec une alternance dans les joints permettent d’atteindre cet objectif. Les éléments en bois (charpente, structure secondaire, …) sont moins performants que l’isolant et constituent donc une faiblesse qu’il faut prendre en compte au moment du choix des épaisseurs.
La conception de l’isolation aussi doit permettre le raccord entre l’isolation de la toiture et celle des murs de façade. Même si l’isolation des façades n’est pas un projet à court ou à moyen terme, la durée de vie d’une toiture dépasse 30 ans, ce qui permet de voir loin. Pour cela, il est nécessaire d’analyser les particularités de ces murs de façade pour déterminer s’ils pourront être isolés par l’extérieur, ou s’ils devront être isolés par l’intérieur. On peut alors prévoir le raccord adéquat.
La gestion de la vapeur d’eau au sein de la paroi doit être assurée
La conception d’une paroi de toiture doit intégrer un élément qui empêche la pénétration de vapeur au sein de l’isolant pour éviter tout risque de condensation dans l’isolant. Le freine-vapeur remplit ce rôle. Sous forme de membrane ou de panneau, il doit toujours être placé du côté « chaud » de l’isolant. Il est nécessaire d’assurer la continuité du freine-vapeur. Tous les raccords doivent donc être réalisés avec soin. Le cas des toitures plates compactes ou de l’isolation complémentaire des toitures plates par l’intérieur sera étudié avec prudence pour éviter tout problème.
La toiture doit être étanche à l’air
Les infiltrations d’air sont source de déperditions thermiques et créent des problèmes de condensation. En général, l’étanchéité à l’air est assurée par le pare-vapeur, situé du côté chaud de l’isolant. La continuité de cette membrane est essentielle. Son positionnement et les différents raccords doivent être discutés et définis avant de commencer les travaux. Une mise en œuvre facile et efficace nécessite souvent le placement de membranes en attente, et pour ce faire, une bonne gestion des différents intervenants du chantier est nécessaire.
Les performances en matière d’étanchéité à l’air peuvent être fixées en termes de résultat, mais elles doivent alors fait l’objet d’un test, ce qui n’est pas toujours possible dans la situation d’une rénovation partielle de l’enveloppe et fait souvent grimper les prix.
Pour préserver l’intégrité du pare-vapeur/membrane étanche à l’air, il est nécessaire de prévoir une cloison technique dans des locaux occupés. Le contexte de l’école, avec des responsables et des occupants multiples et changeants ne permet pas de compter sur la précaution de l’usager pour maintenir les performances. Il est impossible d’attendre de l’équipe pédagogique qu’elle se souvienne 2 ans après les travaux, qu’elle ne puisse en aucun cas percer la face intérieure de la toiture.