Organiser la sécurité anti-gel

Il est impératif d’éviter le gel des tuyauteries lors d’une période d’arrêt du chauffage.

Plusieurs réflexions préalables :

  • Il est presqu’impossible de provoquer le gel d’une installation le temps d’un WE si le bâtiment a été chauffé la semaine qui précède. Seuls les congés de Noël – Nouvel An sont vraiment critiques à ce niveau ;
  • Il suffit d’une fenêtre ouverte au-dessus d’un radiateur en période de grandes gelées pour provoquer une catastrophe ;
  • En général, un réseau d’eau de chauffage ne peut geler lorsque l’eau est en circulation, même non chauffée ;
  • Il faut distinguer la protection hors-gel du réseau de chauffage et la protection hors-gel de l’ensemble des réseaux du bâtiment, particulièrement le réseau d’eau sanitaire ;
  • Maintenir le chauffage électrique de classes-conteneurs inoccupées, uniquement parce que celles-ci comportent des éviers est un gaspillage d’énergie. Dans ce cas, on réalisera la protection en enroulant des cordons chauffants électriques autour des tuyaux, elles-mêmes entourées d’un matelas isolant. On parle de "traçage" électrique.

  • Pour les bâtiments scolaires, via la programmation du chauffage, on peut organiser deux formes de remise en route du système de chauffage par sécurité hors-gel :
    • Via un thermostat intérieur qui se ferme pour T°int < 8°C. C’est adapté à un bâtiment "homogène" qui sera maintenu à un minimum de 8°C durant toutes les vacances scolaires. C’est la façon la plus économe d’assurer l’hors-gel puisque dès que le bâtiment remonte à 9°C, le chauffage se coupe. La sonde doit être placée dans le local le plus froid (au Nord), ou dans un couloir ;
    • Via une sonde de température extérieure qui enclenche dès que la T°ext <-2°C. C’est adapté à un bâtiment plus à risques, avec des sanitaires dans une cour extérieure, par exemple. Ou pour un bâtiment où l’on craint qu’une fenêtre reste ouverte durant tout un congé. C’est une solution nettement plus consommatrice puisque le chauffage se mettra en route les nuits d’avril ou d’octobre, en présence d’une petite gelée nocturne, malgré le soleil et les 12° du jour qui suit. Dans ce cas, on privilégiera un enclenchement du chauffage de nuit en mode "réduit" (température de la courbe de chauffe abaissée par rapport au fonctionnement normal de jour).
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