Une chaudière à condensation qui condense.

En deux mots …

Un carburant (fuel, gaz, bois, …) est un "hydrocarbure".

Il contient du Carbone et de l’Hydrogène.

Par la combustion,

  • le Carbone formera du CO2
  • l’Hydrogène formera … de l’eau !


Cette eau est à l’état de vapeur, donc elle ne se voit pas …
… sauf lorsqu’elle condense et forme de la fumée blanche en sortie de cheminée.

 

Autrefois, lors de la relance du matin, le paquet d’eau froide venant des radiateurs détériorait la chaudière : condensation interne, corrosion du foyer, tension mécanique entre le départ chaud et le retour froid, … Le risque était tel que les chaudières étaient maintenues en permanence à un minimum de 60…65°C. De l’eau plus froide était ajoutée au niveau des vannes mélangeuses pour atteindre la température de l’eau adéquate dans les circuits de radiateurs.

Arrivée des chaudières à condensation : on a pris conscience du fait que la vapeur d’eau contenue dans les fumées constituait une source d’énergie supplémentaire (11% pour le gaz, 7% pour le mazout).

Si l’eau revient froide des radiateurs, les fumées seront fortement refroidies, la vapeur d’eau qu’elles contiennent condensera et réchauffera l’eau.

A présent, l’arrivée d’eau froide est justement recherchée par la chaudière dont le rendement s’améliore !

Conséquence 1

Chaleur captée par l’eau des radiateurs :

10 kWh pour 1 m³ de gaz brûlé.

C’est le PCI, Pouvoir Calorifique Inférieur, du gaz

Chaleur captée par l’eau des radiateurs:

11 kWh pour 1 m³ de gaz brûlé.

C’est le PCS, Pouvoir Calorifique Supérieur, du gaz

 

 

Remarque : si la chaudière fournit 10,3 kWh en brûlant 1 m³ de gaz,

  • Le vendeur dira : elle a un rendement de 103 % (= 10,3/10) (sur PCI)
  • L’ingénieur dira : elle a un rendement de 94 % (= 10,3/11) (sur PCS)

 

    Regardons ce que dit un fabricant dans son catalogue :

    Le rendement de 106 % annoncé dans la publicité n’est valable qu’avec une température d’eau de retour très basse !

    Conséquence 2

    Il faut absolument que l’eau revienne vers la chaudière à la plus basse température possible !

    On va donc éviter :

    • les bouteilles dites « casse-pression » et les circuits primaires fermés qui retournent en permanence de l’eau chaude vers la chaudière ;
    • les soupapes différentielles (ou soupapes de décharge) associées aux circulateurs traditionnels et placer des circulateurs à vitesse variable ;
    • les vannes diviseuses (souvent réservées aux circuits de chauffe des groupes de pulsions d’air de ventilation).

    Dans ce but, le circuit primaire s’ouvre, la pompe primaire disparaît…

    Avant :

    Après :

    Mieux :

    A noter que la chaudière se mettra peut-être en route alors qu’aucun circulateur ne tourne, et donc sans débit d’eau dans la chaudière. Le fabricant devra, dès lors, attester de la capacité de la chaudière à fonctionner à débit nul. Attention : éviter les chaudières qui ont un bypass interne de protection !

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