L’éclairage électrique représente environ 60% de l’électricité consommée par une école, et 35% de la facture énergétique totale [1,2]. Bon nombre d’écoles ont, de fait, un éclairage artificiel inefficace. Les principales causes ? La vétusté de l’installation (les technologies modernes sont plus performantes que celles d’il y a 20 ans) et parfois, le choix de rénovations inadéquates. Une installation neuve couplée à une gestion efficace permet pourtant de réduire jusqu’à 50% les consommations.
En plus d’être inefficace, l’éclairage des écoles est souvent inconfortable. Certaines salles de classe sont munies de tubes fluorescents nus qui, même s’ils ne paraissent pas éblouissants, accélèrent la fatigue visuelle des élèves. Les tableaux sont rarement éclairés par un éclairage spécifique permettant d’assurer la bonne lecture des élèves. Enfin, les niveaux lumineux rencontrés sont, trop fréquemment, insuffisants. Ces niveaux lumineux trop faibles sont principalement dus à un problème de maintenance de l’installation. Le vieillissement des lampes, ainsi que leur empoussiérage, entraînent, avec le temps, une chute du flux lumineux, le niveau lumineux initialement prévu n’est alors plus assuré. Lors du dimensionnement de l’installation, il avait également probablement été prévu que les lampes soient remplacées après un certain nombre d’heures d’utilisation et qu’elles soient dépoussiérées tous les 2 à 3 ans. Hypothèses réalistes ?
Notons également que les établissements scolaires sont principalement occupés pendant les heures de jour, lorsque la lumière naturelle est disponible. Seuls les bancs les plus éloignés des fenêtres nécessitent généralement que l’éclairage artificiel soit allumé. Une gestion en fonction de la lumière du jour et de l’occupation est dès lors très intéressante pour faire de substantielles économies.
Un préliminaire : profiter de la lumière du jour !
Les écoles sont principalement occupées durant les heures de jour. Favoriser la pénétration de la lumière du jour dans le bâtiment est un préliminaire pour améliorer le confort visuel des occupants et réduire les consommations liées au recours à l’éclairage artificiel.
Quels objectifs pour quels locaux ?
Une installation d’éclairage électrique doit chercher à satisfaire des besoins divers :
La présente section met en évidence les niveaux d’exigence en fonction des types de locaux.
Analyser la situation et déterminer le niveau de rénovation
Un diagnostic de la situation permet d’identifier :
Cette section vous aidera à déterminer le niveau de rénovation à entreprendre, en fonction de l’état de l’installation, du type de local et de votre budget.
Améliorer l’installation par des interventions ponctuelles
Certaines interventions ponctuelles permettent d’améliorer le confort visuel et/ou de réduire les consommations. Quelques exemples : bannir de l’établissement scolaire toutes les ampoules à incandescence et les remplacer par les lampes fluo-compactes, placer des sondes lumineuses sur les luminaires proches des fenêtres, remplacer leur ballast si nécessaire, modifier la hauteur de suspension des luminaires… Lorsque les travaux de rénovation ne sont pas envisageables pour des questions financières, ces interventions ponctuelles doivent être envisagées pour améliorer la situation, en attendant de dégager le budget.
Concevoir une nouvelle installation d’éclairage
Si l’installation est vétuste – c’est-à-dire si elle a plus de 20 ans, a été peu entretenue ou a été fragilisée – elle est probablement énergivore, inconfortable ou ne répond plus aux critères de sécurité électrique, se tourner vers une rénovation plus complète de l’installation est à envisager: remplacement des luminaires, modification du circuit électrique pour l’ajout d’un luminaire pour l’éclairage du tableau, ajout de points lumineux, mise en place de détecteur de présence et de sondes de luminosité… Un tel type de rénovation permet généralement d’améliorer la situation existante à la fois en termes de consommations électriques mais également de confort visuel, à ne pas négliger dans les espaces didactiques.
Planifier la maintenance de l’installation
Le choix d’une ou l’autre intervention résulte généralement d’un compromis entre le coût d'investissement, les fonds disponibles, l'économie escomptée et la nécessité d’améliorer le confort des élèves dans les salles de classe. La mise en place et le respect d’un plan de maintenance est quant à lui indispensable quel que soit le niveau de rénovation car il permet de maintenir la qualité de l’installation durant toute la durée de sa vie.