La puissance installée répond-elle aux critères d’efficacité ?
Puissance installée et efficacité
Le critère d’efficacité usuel des installations d’éclairage est la puissance installée, exprimée en W/m².100lx. Cette puissance équivaut à la puissance électrique (de l’ensemble des luminaires installés dans le local) nécessaire pour fournir 100 lx, et rapportée à la superficie du local.
Cette puissance, qui doit être la plus faible possible, dépend principalement de :
- L’efficacité des lampes (appelées familièrement ampoules ou néons)
- L’efficacité des luminaires (qui supportent les lampes et distribuent dans le local la lumière produite par celles-ci) elle-même dépendant de:
- son type
- son optique et la présence d’un réflecteur
- la qualité de sa conception
- L’efficacité des auxiliaires (les ballasts, par exemple, lorsque ceux-ci ne font pas partie
intégrante de la lampe, comme c’est le cas pour les lampes fluo-compactes) - La géométrie du local, des couleurs des parois et du mobilier
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Recommandations
Actions ponctuelles si le critère n'est pas rencontré
- remplacer les lampes par des lampes plus efficaces
- remplacer les ballasts électromagnétiques par des ballasts électroniques, voire électroniques dimmables
- remplacer les optiques, par des optiques plus performantes mais assurant le confort visuel
L’installation n’est-elle pas surdimensionnée ?
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Puisque la puissance installée s’exprime en W/m².100lx, elle ne permet pas de vérifier un potentiel surdimensionnement de l’installation. C’est pourquoi en parallèle au calcul de la puissance installée, le non-surdimensionnement de l’installation en termes de niveau lumineux doit être réalisé, avec un luxmètre, comme expliqué ici.
Actions ponctuelles si le critère n'est pas rencontré
- remplacer les lampes par des lampes similaires mais dont la puissance est moins grande
- supprimer certaines lampes (dans le cas de tubes fluorescentes, retirer les starter, pour qu’elles ne s’allument plus), en essayant de conserver une bonne uniformité
La gestion est-elle efficace ?
Gestion et efficacité
La lampe la plus économique restera toujours la lampe éteinte. Pour réduire les consommations, la gestion de l’éclairage est primordiale.
Il existe deux grands types de gestion :
- la gestion en fonction de l’occupation, car il n’est pas nécessaire qu’un local non occupé ait son éclairage allumé.
- la gestion en fonction de la lumière du jour car, les établissements scolaires étant principalement occupés durant les heures du jour, il est possible de se passer d’éclairage artificiel pendant une bonne partie de la journée.
Malheureusement, la lumière du jour n’est pas toujours disponible de la même manière dans la salle de classe. En réalité, les rangées de bancs près des fenêtres peuvent se passer d’éclairage artificiel pendant presque toute l’année. Par contre les rangées éloignées des fenêtres auront quasiment besoin d’un complément en éclairage artificiel pendant toute l’année. D’où l’intérêt de réguler les luminaires en fonction de la lumière naturelle et ce, par zone.
Par ailleurs, ces gestions peuvent être couplées. Dans les salles de classe, il est possible de faire jusqu’à 50% d’économie comme illustré par l’exemple ci-dessous.
Ce potentiel d’économie est néanmoins fortement fonction de :
- comportement de l’occupant
Il existe deux grands types de comportements : les occupants actifs et les occupants passifs. L’occupant actif consomme jusqu’à 30% en moins qu’un passif : la sensibilisation des occupants est donc très importante. D’autant plus que les établissements scolaires sont non seulement un lieu d’enseignement mais qu’elle touche la population des adultes de demain ! Les occupants passifs … L’occupant réel a une consommation située entre celle de l’occupant actif et celle de l’occupant passif.
Le comportement d’un même occupant peut par ailleurs être différent en fonction du type de local. De fait, Dans les espaces partagés comme les couloirs et les sanitaires, l’éclairage reste très souvent allumé longtemps, l’occupant ne se sent pas responsable. Dans les écoles, les occupants des salles de classe font par contre beaucoup plus attention.
- matériel en place, emplacement et réglage
- Sonde de luminosité ?
- Détecteurs de présence ?
- Détecteurs de présence couplée à sonde de luminosité ?
- Possibilité de zoner (quel câblage des luminaires, quelle commande…) ?
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Par l’observation, le comportement de l’occupant peut être évalué en répondant à la série de questions suivantes :
Par l’observation, les possibilités offertes par l’installation peuvent être évaluées en répondant à la série de questions suivantes :
Recommandations
Actions ponctuelles si le critère n'est pas rencontré
- les écoles sont des espaces d’apprentissage, la sensibilisation des occupants (des enfants principalement) permet de faire jusqu’à 50% d’économies au sein de l’établissement scolaire … mais cette sensibilisation permet également de faire en sorte que ces occupants adopte un comportement dans tous les bâtiments qu’ils occupent (à la maison, …)
- placer des minuteries est une action efficace et facile à mettre en œuvre
- si les ballasts le permettent (ils doivent être électroniques dimmables), des sondesde luminosité peuvent facilement être ajoutées.