Je veille à une mise en œuvre soignée

 La façade doit être étanche à l’eau

Le premier rôle de la façade est de préserver l’intérieur des intempéries. Les règles de l’art doivent donc être scrupuleusement respectées pour que le bâtiment soit au sec pour longtemps. Une attention particulière doit être portée aux raccords. Les jonctions avec d’autres éléments tels que les châssis, seuils, corniches, toitures de bâtiments annexes, sont les points susceptibles d’amener des problèmes. Les pieds de murs devront être conçus pour assurer leur pérennité.

L’isolation doit être continue

D’une part, il faut veiller à la continuité maximale de la couche isolante de la façade en elle-même. Le soin accordé aux jonctions entre les éléments lors de la pose ainsi que les superpositions de plusieurs couches avec une alternance dans les joints permettent d’éviter les discontinuités aux joints entre les éléments. Pour éviter les problèmes de tassement, on veillera au respect des règles de l’art en ce qui concerne la fixation des isolants souples et l’insufflation d’isolants en vrac. Les éléments de structure (bois, acier, composites) sont une faiblesse dans l’isolation qu’il faut prendre en compte au moment du choix des épaisseurs (la faiblesse peut être compensée par une épaisseur d’isolant légèrement supérieure)

La conception de l’isolation doit permettre le raccord entre l’isolation de la façade et celle de la toiture.

 La gestion de la vapeur d’eau au sein de la paroi doit être assurée

L’activité au sein de l’école génère de la vapeur d’eau, qui doit pouvoir être évacuée sans provoquer de problème de condensation au sein de la paroi. Ces problèmes peuvent généralement être évités lorsque la face extérieure de la façade est très perméable à la vapeur et qu’une ventilation hygiénique est assurée. Dans le cas d’une façade extérieure peu perméable à la vapeur, il peut être nécessaire de placer une membrane pare-vapeur, du côté intérieur de l’isolation, pour éviter la condensation dans le mur. Le pare-vapeur doit être continu et les raccords avec les différents éléments (fenêtres, planchers, toiture…) doivent être réalisés avec soin.

Si un pare-vapeur est nécessaire, il faut s’assurer qu’il ne sera pas percé accidentellement. Le contexte de l’école, avec des responsables et des occupants multiples ne permet pas de compter sur la précaution de l’usager pour éviter les dégradations. Il est impossible d’attendre de l’équipe pédagogique qu’elle se souvienne 2 ans après les travaux, qu’elle ne peut en aucun cas forer dans un mur pour suspendre un cadre. Une cloison technique est donc nécessaire, elle assure la protection du pare-vapeur en faisant écran entre ce dernier et l’espace intérieur.

Dans le cas de l’isolation par l’intérieur d’une façade existante dont les briques sont vernissées ou peintes avec une peinture peu perméable à la vapeur, il faudra placer un freine-vapeur du côté intérieur de l’isolant, et assurer une ventilation suffisante.

 

La façade doit être étanche à l’air

Les infiltrations d’air sont source de déperditions thermiques et créent des problèmes de condensation. En général, l’étanchéité à l’air est assurée par l’enduit intérieur des locaux.

Si l’isolation se fait par l’intérieur et nécessite un pare-vapeur, ce dernier assurera la fonction d’étanchéité à l’air. Une membrane pare-pluie, perméable à la vapeur d’eau et placée à l’extérieur de l’isolant, peut également assurer cette fonction.

L’efficacité de l’étanchéité à l’air repose sur plusieurs éléments :

  • Une bonne conception (mise au point de tous les raccords…)
  • Une bonne communication entre tous les intervenants du chantier
  • La vérification de la bonne mise en œuvre éléments d’étanchéités

Les performances en matière d’étanchéité à l’air peuvent être fixées en termes de résultat, mais elles doivent alors fait l’objet d’un test (test blowerdoor), ce qui n’est pas toujours possible dans la situation d’une rénovation partielle de l’enveloppe et fait souvent grimper les prix au niveau des offres.

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